[ Addiction ]
La DMT rend-t-elle addict ?

Mychkine a écrit

b) voit ses effets grandement diminués en cas de consommation régulière (il faut environ 2 semaines pour réinitialiser la tolérance provoquée par une prise unique)

Ceci est vrai pour le LSD, également pour la psilocybine (même si la tolérance est un peu plus faible que pour le LSD) mais faux pour la DMT. Il n'y a pas de tolérance avec la DMT, tout au plus une certaine perte de la "magie" si on en consomme depuis trop longtemps trop régulièrement. On peut enchaîner plusieurs sessions de DMT dans la même journée, plusieurs jours de suite, sans aucune diminution des effets.
Après, on ne devient pas "addict" à la DMT comme on pourrait l'être avec des opiacés par exemple mais on peut facilement se retrouver à en consommer tous les jours ou très (trop) régulièrement - du fait de l'absence de tolérance justement. Particulièrement au début, quand on découvre la molécule. Je trouve qu'avec le temps ça se régule - parfois il suffit de l'une ou l'autre expérience un peu difficile (qui finit par arriver avec le temps) pour lever le pied et diminuer la cadence (voire arrêter complètement).

Peace

Mychkine a écrit

Comme quoi la théorie c'est bien, mais ça ne remplace pas la recherche/expérience (que j'ai surtout avec les psychés plus communs).

Oui, surtout avec les psychés, puisqu'on réagit tous différemment et surtout ils sont très différents, même dans une même famille (tryptamines, phényléthylamine, etc.)

Mychkine a écrit

Dunning-Kruger en action, le champi jaune est amplement mérité !

C'est tout à ton honneur d'avoir l'humilité de le reconnaître
Et merci pour le Dunning-Kruger, je connaissais pas et putain que ça me parle
J'ai failli m'emballer et faire mon Dunning-Kruger à l'envers, merci à Timide Jovial pour son recadrage plus soft

Akaion a écrit

Peut-on développer une addiction à la DMT ?

J'ai pu lire quelques témoignages, rares, de gens dont la consommation pourrait être qualifiée d'addictive, mais j'ai l'impression que, passée la phase de découverte, la DMT a plutôt tendance à dissuader de ce genre d'abus, ou du moins à amener assez vite à une consommation plus prudente. Comme dit Timide Jovial, ça va bien jusque au moment où on vit soi-même ce que ça fait de frôler le naufrage en haute mer.

Je serais curieux de passer un moment dans la tête d'un consommateur quotidien de DMT seule, cela dit. L'ambiance doit y être particulière.

Je pense en revanche qu'il est assez facile de développer une dépendance psy réelle aux effets (surtout physique dans mon cas) de doses "modérées" de DMT, notamment en asso avec un IMAO. Comme dit plus haut, l'absence quasi totale de tolérance (j'en ai constaté une à court terme, perso) permet une certaine forme d'abus. Typiquement, si tu y trouves une détente passagère, état agréable qui peut amener à vouloir le répéter, je me méfierais un peu à ta place, et resterais sur une utilisation plus "sensasionnelle", le genre qui réapprend à apprécier le dépouillement sensoriel relatif du quotidien plutôt que de renforcer le bonheur que ça peut être de s'en extraire psychonautiquement.

Bonnes découvertes en tout cas ! Et dis nous comment se passera tes premières incursions à l'aya, si t'y viens un jour.

Dernière modification par Doromo (15 novembre 2023 à  13:40)